Dans des documents transmis à l'AFP, Radovan Karadzic cite 50 motifs d'appel devant le Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Il assure avoir été victime «d'un procès politique mis en scène pour confirmer la diabolisation du peuple serbe de Bosnie et de lui-même», a affirmé son avocat, Peter Robinson, dans un communiqué.
Le 24 mars, les juges du TPIY avaient reconnu Radovan Karadzic coupable de génocide pour le massacre de près de 8 000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica en juillet 1995, le pire massacre à avoir été commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Il avait également été reconnu coupable de neuf autres chefs d'accusation mais les juges avaient estimé qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes pour affirmer en dehors de tout doute raisonnable qu'un génocide avait été commis dans sept autres municipalités de Bosnie.
Radovan Karadzic, qui avait alors annoncé son intention d'interjeter appel, estime que les juges «l'ont présumé coupable et ont construit un jugement pour justifier cette présomption», a affirmé son avocat.
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