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Pour le FBI, le hacker Guccifer n'a pas piraté la messagerie d'Hillary Clinton

Le directeur du FBI James Comey a déclaré devant une Commission d'enquête que le hacker qui a révélé l'utilisation d'un compte email privé par Hillary Clinton n'aurait en fait jamais eu accès aux mails mêmes. Le hacker se serait-il vanté ?

Le hacker roumain Guccifer, de son vrai nom Marcel Lehel Lazar, avait affirmé avoir piraté les comptes de messagerie électronique d'Hillary Clinton. Mais pour le directeur du FBI, qui a dû témoigner dans le cadre du scandale des emails de la secrétaire d'Etat et candidate à la présidentielle américaine de 2017, Guccifer aurait admis avoir menti.

Le gouvernement américain n'a d'ailleurs jamais établi de lien entre Guccifer et l'affaire des emails d'Hillary Clinton. Si le hacker a bien révélé le fait que la secrétaire d'Etat américaine avait fait usage de sa messagerie personnelle pour des questions de sécurité nationale et de poltique étrangère, il n'aurait piraté que le compte de Sydney Blumenthal, le confident d'Hillary Clinton, et non pas la candidate démocrate elle-même.

Après avoir été extradé de la Roumanie vers les Etats-Unis, Guccifer a plaidé coupable pour le piratage et usurpation d'identité. Il est accusé du piratage d'email des anciens présidents américains Bush père et fils ainsi que de l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell.

En juin dernier une piste russe a été évoquée un temps. Des proches de l'enquête non identifiés et cités par la presse américaine auraient évoqué une action «concertée» de hackers russes. Et des sociétés de sécurité privées travaillant pour le Parti démocrate auraient conclu, toujours selon la presse, que les hackers seraient les mêmes que ceux ayant piraté le Parti démocrate américain, parti qui avait alors dans la foulée dénoncé une «campagne de désinformation russe».

Hillary Clinton a fait transiter plus de 2 000 emails d'informations classifiées, dont une vingtaine classés  « top secret » par son serveur privé. En mai dernier un audit du secrétariat d'Etat a publié un rapport de 83 pages pointant l'«extrême imprudence» de Clinton. James Comey a recommandé qu’aucune enquête criminelle ne soit engagée contre la candidate démocrate.