Les Etats-Unis auraient transmis le texte d'un nouveau partenariat militaire à la Russie, lundi 27 juin, après des semaines de négociations, rapporte Josh Rogin, journaliste au Washington Post. L’élément essentiel de l’accord concerne la promesse de Washington de se joindre aux forces aériennes russes pour partager le ciblage et coordonner leurs frappes contre le groupe terroriste Front al-Nosra, une branche d’Al-Qaïda en Syrie, opposé au gouvernement du président syrien Bachar el-Assad.
L’accord, qui a été approuvé par le président américain, Barack Obama et soutenu par le secrétaire d’Etat John Kerry, demande en échange à la Russie de faire pression sur le président syrien pour cesser le bombardement de certaines factions rebelles, financièrement et militairement soutenues par les Etats-Unis.
Washington a déjà demandé à Moscou de ne pas frapper le Front al-Nosra en Syrie. Les Américains «nous demandent de ne pas le frapper [le Front al-Nosra] parce qu’il y a une opposition "normale" à côté», avait indiqué le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, début juin. «Mais cette opposition doit s'éloigner des positions des terroristes, nous nous sommes mis d’accord là-dessus il y a longtemps», avait-t-il ensuite ajouté.
Le cessez-le-feu est entré en vigueur en Syrie le 27 février 2016 mais il ne s'applique ni à Daesh, ni au Front al-Nosra, ni aux autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU. Les factions de l’opposition dites modérée sont, elles, en revanche, concernées.
Fin mai, Moscou a suspendu ses frappes aériennes après avoir reçu l’information que plusieurs groupes armés rebelles désiraient se séparer d’al-Nosra pour rejoindre le cessez-le-feu.