La décision a été prise avec six mois de retard, puisque que le dossier de base a été introduit dès la reconnaissance officielle de l’implication de Salah Abdeslam dans les attentats du 13 novembre à Paris. Or, comme le précise la RTBF, les fonctionnaires de Molenbeek «croulent sous les dossiers de radiation et la commune, sous plan de redressement financier, ne peut engager du personnel supplémentaire».
Selon la RTBF, la radicalisation du terroriste n’avait pas été détectée avant les attentats de Paris et à l’inverse de son frère Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes du 13 novembre, Salah Abdeslam est l’un des rares membres actifs du commando à ne pas s’être rendu en Syrie. Mais contrairement à Brahim Abdeslam, dont les autorités avaient entrepris une démarche de radiation juste après la tragédie du Bataclan, laquelle avait été officialisée qu’après la remise d’un avis de décès de ce dernier par la France, celle de Salah Abdeslam n’a été qu’officiellement prononcée lundi 27 juin.
La commune justifie ce retard de six mois par un respect «scrupuleux» des procédures. Citée par la RTBF, l’administration de Molenbeek explique qu’elle ne voulait «pas de dérives et se détacher de la loi, même s’il s’agit d’un terroriste».
Salah Abdeslam a été transféré à la prison de Fleury-Mérogis, en France, le 27 avril. D’autre part, un rapport fourni par l’organe de contrôle externe en charge d’évaluer le travail des services de renseignement belges avait accusé les autorités de la Belgique de ne pas avoir placé les deux frères Abdeslam sous surveillance, alors qu’elles savaient depuis 2014 que les terroristes s’apprêtaient à commettre un attentat dans la capitale française.