La phrase qui a sûrement fait réagir la police antiterroriste est la suivante : «On mitraille, puis on se tire.» Au cours d’une conversation datant de la semaine dernière, les deux hommes prévoyaient de perpétrer un attentat de l’ampleur et dans le style de ceux du 13 novembre à Paris dans la salle de concert du Bataclan et aux terrasses des cafés : un mitraillage et des fusillades de masse.
Les deux hommes auraient même imité des tirs d’armes automatiques avant de souligner qu’il ne restait que «trois semaines» faisant certainement référence à la fin du Ramadan. Au mois de mai, l’Etat islamique avait en effet appelé à mener des attaques terroristes en Europe et aux Etats-Unis pendant la période de Ramadan pour transformer ce mois de jeûne en «mois de calamité» pour les non-croyants.
La Belgique est donc en état d’alerte et les services de sécurité ont été renforcés dans la capitale, notamment dans les lieux publics et autour des hôpitaux et des écoles.
Dans la nuit du 17 au 18 juin, la police belge a mené une opération antiterroriste à la suite de laquelle 12 individus ont été interpellés et une quarantaine de lieux perquisitionnés. Trois d’entre eux, y compris Jawad et Moustapha Benhattal, ont été inculpés pour «tentative d’assassinat dans un contexte terroriste». Ils ont été placés en détention provisoire alors que les neuf autres ont été relâchés.
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