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Des Marines américains soupçonnés d’avoir menacé d'autres bars gays, après la tuerie d'Orlando

Quelques jours après le bain de sang revendiqué par Daesh dans un bar gay de Floride, on apprend que deux officiers de la Marine américaine font l’objet d’une enquête pour un post sur les réseaux sociaux, menaçant des établissements similaires.

«J’arrive dans un bar gay près de toi !», peut-on lire sur le message controversé, au-dessus duquel on voit une photo d’un caporal en uniforme posant avec un fusil, doigt sur la gâchette.

Le post a été publié sur un groupe Facebook privé, regroupant plus 25 000 Marines de sexe masculin, baptisé Camp MENdleton resale («Revente Camp MENdleton»).

Quant au timing, il est plus que discutable, le message survenant à peine quelques heures après l’attaque terroriste du 12 juin, qui a tué 49 personnes et en a blessé 53 dans un bar gay en Floride.

Un porte-parole de la I Marine Expeditionary Force (force à laquelle appartenaient les deux suspects), le lieutenant Thomas Gray, a déclaré au journal américain spécialisé Marine Corps Times que l'officier qui avait posté l’image et celui qui y posait, avaient tous deux été identifiés, sans toutefois donner de détails sur l’enquête, «prise très au sérieux».

Les haut-gradés de la Marine américaine ont également réagi en publiant un communiqué.

«Le corps des Marines ne tolère pas de discrimination basée sur l’orientation sexuelle, la race, le genre ou la religion […] Ce type de comportement et d’état d’esprit ne sera pas autorisé», peut-on y lire, alors que l'organe promet de prendre «des sanctions appropriées».

Michael Moss, qui a créé la page Facebook Camp MENdleton resale, a déclaré que le post avait été supprimé dès qu’il avait été signalé et que son auteur avait immédiatement été banni du groupe.

Dans la nuit du 11 au 12 juin à Orlando, aux Etats-Unis un tireur a fait irruption dans un bar gay avant d’y ouvrir le feu, tuant près de 50 personnes. L’organisation terroriste Daesh a revendiqué l’attaque dans la foulée.

Aller plus loin : Ce que l’on sait sur le tireur de la boîte gay d’Orlando