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Libye : le chef de Daesh en Afrique du Nord éliminé grâce aux Britanniques ?

Khaled Chayeb, alias Lokman Abou Sakhr, aurait été tué dans la localité de Baghla, à 50 km de Syrte, lors des combats qui ont opposé ces dernières semaines les milices de Misrata, aidées par les Britanniques, aux combattants de l'Etat islamique.

L'étau semble se resserrer autour de la localité de Syrte tombée aux mains des combattants de l'Etat islamique en juin 2015. A l'instar des milices de Misrata, les forces pro-gouvernementales ont réussi à encercler cet ancien fief de Kadhafi afin d'en déloger les djihadistes. En réponse, ces derniers ont multiplié les attentats suicides à la périphérie de la ville afin de ralentir cette progression mais ils auraient subi de lourdes pertes, dont la mort de leur chef, Khaled Chayeb. 

Donné pour mort à maintes reprises, il serait le chef suprême de bataillons de l'EI actifs en Tunisie et en Algérie et le planificateur de l’attaque meurtrière du musée du Bardo le 18 mars 2015 en Tunisie qui a tué 24 personnes (21 touristes, un agent des forces de l'ordre et deux terroristes) et fait 45 blessés. 

Les troupes spéciales britanniques présentes sur le terrain

Dans cet objectif de reconquête du territoire libyen, les forces loyales à Tripoli auraient l'appui sur le terrain de militaires britanniques. Une information qui vient contredire les propos du ministre de la Défense britannique, Michael Fallon, qui avait déclaré il y a deux semaines que seul le Parlement pouvait donner son aval à un déploiement des troupes sur le terrain. Le Times a en revanche rapporté de son côté que les troupes spéciales britanniques (SAS) étaient déjà bel et bien à l’œuvre en Libye. Se basant sur le témoignage de Mohamed Dharrat, un responsable militaire libyen chargé de libérer Syrte, le quotidien britannique informe même que les forces britanniques ont été vues le 12 mai dernier faire sauter un véhicule de Daesh chargé d’explosifs près de Misrata à l’aide d’un missile Javelin. 

Malgré l'avènement d'un gouvernement d'union nationale en avril dernier, la situation sécuritaire ne s'est guère améliorée dans le pays. Sa capitale, Tripoli, reste encore sous la pression des milices rivales qui ne reconnaissent pas dans leur ensemble le nouveau gouvernement libyen soutenu par l'ONU. Une situation politique qui ne risque pas de s'améliorer puisque actuellement deux autres gouvernements revendiquent leur légitimité dans la représentation du peuple libyen. Il s'agit de celui basé à Tripoli, issu du congrès général national ainsi que la chambre des représentants qui siège à Tobrouk.