Le général Jonathan Vance, chef d'état-major de la Défense du Canada, juge que la décision d'intervenir militairement en Libye allait dépendre des actions du nouveau gouvernement d'Union nationale, soutenu par l'ONU, et de l'aide éventuelle qu'il pourrait demander.
Le Canada ne se dit pas encore prêt à soutenir les Etats-Unis, comme ce fut le cas pour l'intervention aérienne de l'OTAN en 2011. «Ce pays s'habitue au nouveau gouvernement, qui doit former des institutions, sans oublier des forces armées qui représentent le pays en général. Je crois qu'il y a des options qui dépendent de ce que le gouvernement voudra faire et de ce que déterminera l'analyse, au sujet de la manière dont nous pourrions les aider. Le seul fait d'agir militairement, bien sûr, n'aidera en rien», a expliqué le général en marge d'un discours à Ottawa.
Il n'y a pas de victoire militaire claire dans les batailles contre les groupes terroristes comme l'Etat islamique et Al-Qaïda
La Libye post-Kadhafi en lambeaux
C'est d'ailleurs le raisonnement que suit la mission canadienne «Impact» dans le nord de l'Irak, qui entraîne les combattants kurdes et les forces de sécurité irakiennes pour affronter l'Etat islamique (EI). L'organisation terroriste a aussi profité de la guerre civile qui frappe la Libye pour s'étendre dans ce pays déchiré. Pour le général Vance, l'emprise de l'EI sur la ville portuaire de Syrte demeure un obstacle sérieux à toute tentative de stabilisation dans la région. Quant aux citoyens, tous n'approuvent pas l'éventuelle participation du Canada à une nouvelle aventure en Libye...