Selon Foreign Policy, au cours des dernières années, les États-Unis ont vendu à Riyad des bombes à fragmentation CBU-105 pour plusieurs millions de dollars. Récemment, un haut responsable américain a évoqué le gel de ces livraisons expliquant que l’Arabie saoudite a utilisé ces bombes dans des zones peuplées par des civils.
L'officiel sous couvert d'anonymat interrogé par FP a par ailleurs déclaré que l'Arabie Saoudite avait promis de créer une commission chargée d'enquêter sur la légalité de la sélection des lieux de frappes aériennes et protéger la population civile au Yémen, ce qui constitue selon lui une étape importante.
En 2013, les États-Unis ont signé un contrat pour la production de 1 300 bombes à fragmentation CBU-105 destinées à l'Arabie Saoudite.
Plus tôt, l'organisation Amnesty International a trouvé des preuves de l'utilisation par la coalition arabe de munitions britanniques, américaines et brésiliennes. L'organisation a rappelé que l'utilisation de bombes à fragmentations était interdit par la convention internationale signée notamment par le Royaume-Uni.
En effet, la Grande-Bretagne, contrairement à l'Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, aux Etats-Unis et au Brésil, a signé la convention en 2008, avant de détruire ses propres stocks de bombes à fragmentation.
Au Yémen, un conflit armé est toujours en cours entre d’un côté les rebelles Houthis du mouvement chiite «Ansar Allah» appuyés par une partie de l’armée restée fidèle à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et de l'autre, les troupes du président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui compte sur le soutien au sol et aérien des forces de la coalition arabe dirigée par l'Arabie Saoudite.