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Human Rights Watch accuse l’Arabie saoudite d’utiliser des bombes à sous-munitions au Yémen

L’aviation saoudienne et de la coalition qu’elle dirige a largué des bombes à fragmentation sur des quartiers résidentiels de Sanaa, capitale du Yémen, affirment les experts de l’organisation en citant des témoins.

«L’utilisation par la coalition de bombes à sous-munitions au milieu d’une ville densément peuplée suggère l'intention de porter atteinte aux civils, ce qui constitue un crime de guerre», a déclaré un responsable de Human Rights Watch (HRW), une ONG luttant pour les droits de l’Homme.

L’organisation cite des habitants de deux quartiers d'habitation de la capitale yéménite, qui ont raconté avoir entendu des dizaines de petites explosions à près de 5h30 (heure locale). Les témoins ont fait état de maisons individuelles, de jardins d’enfants et de véhicules aux vitres cassés, tous tapissés d’impacts d’explosifs.

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Alors qu’il n’est pas encore clair si les bombardements, perpétrés tôt le matin du 6 janvier, ont abouti à la mort de victimes civiles, le caractère aveugle de telles bombes en fait «une grave violation du droit de la guerre», selon HRW.

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En 2015, l’ONG a déjà enregistré l’utilisation de trois types de bombes à sous-munitions au Yémen par la coalition internationale, alors que Amnesty International a publié un rapport sur l’utilisation d’un quatrième type de ces bombes par les mêmes forces. Ni l’Arabie saoudite, ni aucun des autres pays de la coalition qui fait la guerre au Yémen n’a souscrit à la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008, un traité international qui interdit totalement l'emploi, la production, le stockage et le transfert de cette catégorie d'armes.

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