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Su-24 russe abattu : plus de 50% des Turcs qualifient l’action de «juste», selon un nouveau sondage

Iinformation inquiétante, un sondage turc a révélé que plus de la moitié des répondants dans l’ensemble du pays estiment que leur gouvernement a eu raison d’abattre l’avion russe qui bombardait les terroristes en Syrie en novembre dernier.

Lors de ce sondage mené par le Centre de recherches turc de l’Université Kadir Has, environ 58% des Turcs interrogés ont estimé que le gouvernement avait fait une bonne chose abattant le Su-24 russe, tandis que 41,8% se sont prononcés contre cette action.

Plus de la moitié de ces 58% a insisté sur le fait que cette initiative avait montré au monde que la Turquie est «un grand pays». Entretemps, le tiers de ceux qui ne soutiennent pas cette démarche, trouvent la réponse d’Ankara était «disproportionnée».

Le 24 novembre 2015, un SU-24 russe avait été abattu par un chasseur turc F-16 à la frontière turco-syrienne. Ankara a affirmé que l'avion de combat russe avait violé son espace aérien alors que Moscou a rejeté cette accusation, en avançant des éléments de preuve fournis par son service de renseignement.

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Un des deux pilotes, Oleg Pechkov, a été tué, supposément par des combattants turkmènes qui luttent contre le gouvernement syrien, alors qu'il allait retrouver sur la terre ferme en parachute après s'être éjecté de son appareil. L'autre a été secouru à l'issue d'une opération des forces spéciales russes et syriennes qui a coûté la vie à un soldat russe.

Les relations entre les deux pays se sont très nettement tendues et refroidies depuis l’incident. Aggravant encore la situation, Ankara n’a jamais présenté d’excuses à la Russie pour son action.

Les autorités turques n’ont jamais voulu poursuivre le leader ultranationaliste qui s’est vanté en novembre dernier d’avoir tué le pilote russe avec ses combattants turkmènes. Le tireur identifié comme Alparslan Celik, de citoyenneté turque a été récemment libéré après sa première accusation pour des crimes sans rapport avec l’affaire.

La Russie a en conséquence imposé des sanctions économiques contre la Turquie, interdisant à certains produits turcs l’accès à la Russie.