De plus, certains pays membres de l’OTAN commencent à parler de plus en plus souvent de l’importance du rétablissement du dialogue politique avec la Russie, a-t-il confié.
«Je pense que c’est lié premièrement au fait que plusieurs européens commencent à comprendre que la politique d’isolation de la Russie a échoué, que des menaces communes exigent des efforts unis basés sur une vraie coopération, et que ces mêmes pays [membres de l’OTAN] coopèrent avec nous sur les points clés relatifs aux problèmes de sécurité à l’extérieur du format du Conseil Russie-OTAN (CRO)», a précisé Alexander Grushko aux journalistes à Bruxelles.
Il a aussi trouvé évident que l’Alliance nuirait à ses propres intérêts si elle continue à impliquer les politiques annoncées au sommet de l'OTAN Newport en 2014, en essayant de poursuivre la dissuasion et le dialogue en même temps.
D’après le diplomate, l’OTAN n’est pas capable de combiner sa politique de dissuasion militaire, comprenant son expansion dans les pays d’Europe de l’Est avec les appels pour des mesures qui restaurent la confiance et le dialogue.
Rappelant le renforcement militaire de l’OTAN le représentant russe a souligné que la Russie prendrait toutes les mesures militaires et techniques nécessaires pour réduire les risques potentiels «liés à la nouvelle configuration des forces apparue près de nos frontières».
«D'abord, l'OTAN a rapproché ses frontières des nôtres, puis elle a commencé à exploiter les territoires de nouveaux pays-membres sur le plan militaire et de l'infrastructure, à mener des exercices supplémentaires, et maintenant l'OTAN indique qu'elle est préoccupée par une forte activité aux frontières Russie-OTAN», a-t-il ajouté.
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L’OTAN se dit être contre une nouvelle guerre froide
Les commentaires d’Alexander Grushko interviennent suite à l’interview à la chaîne polonaise TVN du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. Lors de l’entretien, il a fait savoir que l'Alliance ne souhaitait pas une nouvelle guerre froide avec la Russie.
«Nous observons depuis longtemps la Russie investir intensivement dans les forces armées. Ce n'est pas le partenariat stratégique que nous cherchions à créer après la guerre froide. Dans le même temps, ce n'est pas une confrontation, nous ne voulons pas d'une nouvelle guerre froide», a-t-il noté, en soulignant que l'Otan était prête à maintenir un dialogue ouvert.
Le secrétaire général a également commenté l'intention de l'Alliance de renforcer son flanc oriental. «Nous envoyons un message clair indiquant que l'OTAN protégera tous ses alliés face aux menaces. C'est le principal message de l'OTAN et sa principale force», a-t-il fait valoir.