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John Kerry ne pouvant venir à la conférence de paix Israël-Palestine, François Hollande la reporte

La France a reporté la conférence internationale prévue initialement le 30 mai à Paris, afin que le secrétaire d'Etat américain puisse y assister, a annoncé le président français tout en condamnant une résolution pro-palestinienne de l’Unesco.

«John Kerry ne peut pas venir le 30 mai donc elle est retardée. Elle aura lieu dans l’été», a déclaré le chef de la République le 17 mai sur la radio Europe 1 en s’exprimant sur une réunion ministérielle que la France organise pour discuter de ses propositions pour une paix israélo-palestinienne. «Nous allons créer avec l’ensemble des acteurs, les grands pays et les pays voisins, les paramètres qui permettront qu'Israéliens et Palestiniens se retrouvent à la table des négociations», a expliqué François Hollande en soulignant la nécessité d’une telle initiative.

«S’il ne se passe rien, si la France ne prend pas une initiative forte, qu’est-ce qui va se passer ? La colonisation, les attaques, les attaques terroristes, un certain nombre de conflits vont se poursuivre, les Palestiniens vont aller vers le Conseil de sécurité», a précisé le chef de l’Etat.

Alors qu’Israël a vivement réagi au vote par la France d'une résolution pro-palestinienne à l’Unesco et que le gouvernement français essaie de dissiper tout malentendu, François Hollande a dénoncé ce document et a promis d’être «extrêmement vigilant» et de veiller «personnellement» à la formulation de nouvelle résolution qui serait votée en octobre prochain. «Elle sera refaite au mois d’octobre [...] Il n'est pas possible que les lieux saints puissent être mis en cause ou en doute quant à l'appartenance aux trois religions», a-t-il souligné.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a visité Israël et les territoires palestiniens les 14 et 15 mai pour, notamment, présenter l'initiative de Paris afin de relancer l'effort de paix entre Israéliens et Palestiniens. Alors que la France espère organiser un sommet international à la fin de l’année, elle prévoit d’abord de tenir une réunion ministérielle qui en jetterait les bases, avec une vingtaine de pays, l'Union européenne et l'ONU, mais sans Israéliens ni Palestiniens. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a mis en doute l'«impartialité» de cette initiative, évoquant le vote français en faveur de la résolution de l’Unesco.

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