John Babcock, porte-parole pour les Affaires internationales, a confirmé les propos de son Premier ministre en expliquant que, malgré les nombreuses offres d'aide de la communauté internationale, les canadairs en provenance d'autres provinces du Canada, comme l'Ontario, le Québec et le New-Brunswick, parvenaient parfaitement à maîtriser la situation.
La Russie, les Etats-Unis, le Mexique, l'Australie, Taiwan et Israël ont tous offert leur aide dans la lutte contre les gigantesques incendies de forêts qui ravagent le nord de l'Alberta.
La semaine dernière, le ministre russe des Situations d'urgence Vladimir Pouchkov, avait proposé d'envoyer des canadairs et des équipes spécialisées.
Le centre de Fort McMurray épargné par les flammes
Les gigantesques feux de forêt dans la région de Fort McMurray, toujours actifs, ont été arrêtés in extremis avant d'atteindre le centre de la ville canadienne, largement épargnée. Pour autant, le retour des habitants n'est pas envisageable avant au moins deux semaines, selon les autorités.
Au soir du 9 mai, le Premier ministre de la province de l'Alberta, Rachel Notley, a parlé du véritable «miracle» d'avoir «pu évacuer la population entière», en seulement quelques heures.
Au total, près de 100 000 personnes ont été évacuées la semaine dernière de Fort McMurray et des bourgades environnantes, dans l'Ouest canadien, quand les feux ont dévasté des milliers d'hectares et plus de 2 000 maisons dans les banlieues résidentielles.
Grâce à une réaction rapide des pompiers face à des feux incontrôlés dans les forêts qui entourent la ville pétrolière, «il apparaît que 90% de la ville de Fort McMurray est sauvée», a-t-elle assuré. «La ville a été encerclée par un océan de feu il y a seulement quelques jours, mais Fort McMurray et ses environs ont été sauvés et seront reconstruits», a assuré Rachel Notley.
Après une tournée d'évaluation des dommages, il s'avère néanmoins que les quartiers de Beacon Hill et de Waterways, à l'ouest de Fort McMurray, ont été ravagés quasiment dans leur intégralité.
Le feu s'est approché très près du centre et les pompiers ont lutté pendant 12 heures avant de réussir à le contenir. «Si le feu avait finalement réussi à atteindre le centre-ville, nous aurions perdu toute la ville», a estimé le chef des pompiers de Fort McMurray.
Les incendies continuaient d'avancer à l'est, le 9 mai, mais avec moins de force. Plus de 200 000 hectares de forêts ont maintenant été ravagés, soit 2 000 kilomètres carrés au cours des dernières 24 heures, a indiqué Chad Morrisson, directeur du service d'incendie de l'Alberta.
«Nous espérons des températures plus fraîches pour les deux prochains jours pour nous aider [à contenir les différents foyers]», a-t-il ajouté. Il y a désormais 700 pompiers sur place, alors que 27 avions bombardiers d'eau et 20 hélicoptères survolent la région.
Après les évacuations et la maîtrise des feux dans la ville, où des décombres continuent de fumer, une deuxième phase a été amorcée le 9 mai, pour remettre en état les infrastructures vitales.