International

Attentats de Paris : la mère de Hasna Aït Boulahcen va porter plainte pour le «meurtre» de sa fille

Convaincue que la jeune fille, tuée par le Raid lors de l’assaut de Saint-Denis le 18 novembre 2015, n’était pas une terroriste, sa mère s’apprête à saisir la justice afin de connaître les circonstances exactes de sa mort.

«Hasna a été tuée gratuitement», a assuré madame Aït Boulahcen au micro de la chaîne télévisée France 3.

«Pourquoi ont-ils tué Hasna ? Elle a crié "au secours, au secours, laissez-moi sortir". Pourquoi la police ne l'a-t-elle pas laissé sortir ? Elle n'est pas une terroriste, elle n'a rien fait, pourquoi l'ont-ils tuée ?», a-t-elle poursuivi, faisant référence aux dernières paroles de sa fille avant d'être tuée par le Raid.

Hasna Aït Boulahcen avait aidé son cousin Abdelhamid Abaaoud à trouver un repère à Saint-Denis, alors que ce dernier était traqué pour sa participation, le 13 novembre 2015, aux attentats de Paris.

Le 18 novembre, la jeune fille de 26 ans a trouvé la mort lors de l'assaut du Raid sur la planque, où elle se trouvait en compagnie de son cousin. Dans des enregistrements audio publiés par la suite, on l’entend hurler «laissez-moi sortir» à l’attention des forces de l’ordre.

Mais pour sa mère, Hasna, décrite comme une fille «fragile», «naïve» et «gentille», s’est fait «tourner la tête» par Abaaoud. L’avocat de la famille, Fabien Ndoumou, assure qu'elle «était sous pression de son cousin. Il lui a dit : "Si tu ne viens pas, je vais tuer les membres de ta famille et les enfants de tes amis"». Dès lors, poursuit-il, «elle n’est ni une terroriste, ni une complice. Elle a (…) le statut de victime».

Une plainte va être déposée par la famille auprès du tribunal de Bobigny pour meurtre et non-assistance à personne en danger.

Lire aussi : Abdelhamid Abaaoud, le cerveau des attentats de Paris, aurait échappé à la police grecque