«Ils ont cette capacité», a annoncé le superviseur des 17 agences de renseignement américaines. «C'est quelque chose qui nous inquiète beaucoup, aux Etats-Unis, qu'ils puissent préparer un raid comme ils l'ont fait à Paris ou Bruxelles», a ajouté James Clapper. Les attaques de Paris dans différents quartiers de la capitale française et au stade de France, le 13 novembre 2015, ont fait 130 morts. Celles de Bruxelles le 22 mars 2016, dans le métro et à l'aéroport, 32 morts.
D'autres responsables américains, également interviewés par CNN pour le même programme, se montrent plus nuancés que James Clapper. «Ici, aux Etats-Unis, nous avons affaire à une menace moins importante qu'en Europe», estime ainsi, par exemple, le président Barack Obama.
«Je pense que nous serons en lutte pour longtemps»
Dans son interview, le coordonnateur national du renseignement américain avertit également que le monde n'en aura pas fini avec l'extrémisme islamiste tant que perdureront des déséquilibres «économiques et socio-économiques fondamentaux», et des zones sans contrôle étatique.
Faute de réponse plus efficace à ces «problèmes fondamentaux», «je pense que nous serons en lutte pour longtemps, que ce soit contre le groupe Etat islamique ou d'autres groupes», a assuré James Clapper. D'autres groupes extrémistes pourraient naître du groupe Etat islamique, de la même manière que ce dernier est né d'Al-Qaïda, explique-t-il. «Je pense que nous serons dans un état perpétuel de suppression» de ces groupes, a-t-il averti.