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Le poing levé d'une femme face à un cortège de néo-nazis en Suède impressionne la toile

Suède, à Borlange, une femme se dresse, le poing levé, devant le cortège de plus de 300 militants du Mouvement de résistance nordique défilant dans la ville, le 1er mai. Un photographe a immortalisé ce geste de résistance pacifique face au racisme.

Publiée sur la page Facebook du photographe, la photographie de cette femme faisant face à trois leaders d’un cortège de 300 militants du Mouvement de résistance nordique, qualifié d'organisation néo-nazie, a déjà été partagée près de 5000 fois et a reçu plus de 22 000 mentions «j’aime» en moins de 24 heures.

David Lagelof, le photographe qui a immortalisé ce moment symbolique, décrit la scène comme-ci : «Une femme seule sort dans la rue et se dresse devant l’organisation nazie la plus violente de Suède. (…) D’un geste, la femme soulève alors son poing et refuse de bouger. "A quoi pense-t-elle ?"», s’étonne le photographe. «En face d’elle, l’ensemble des leaders de l’organisation se rapprochent dans un silence solennel. Le regard de la femme rencontre celle de l’homme du milieu. Il y a alors une bataille de regard avant que la police intervienne et évacue la femme», décrit le photographe.

Un geste symbolique de résistance salué par les internautes 

La photographie a fait le tour de la toile et est rapidement devenue virale en tant qu'«image de la semaine». Dans leurs commentaires, les internautes saluent le courage de cette femme.

La femme sur la photographie s'appelle Tess Asplund. Elle est âgée de 42 ans et activiste depuis 26 ans pour Dalarna Against Racism (ndlr : Dalarna contre le racisme). Au moment de la photo, elle assistait à une contre-manifestation de l'association en signe de contestation à la marche du Mouvement de résistance nordique du dimanche 1er mai.

Interrogée par la radio régionale suédoise, P4 Dalarna, Tess Asplund a déclaré qu’elle avait «l’habitude de manifester le poing levé». «Je n’ai pas eu peur», a-t-elle affirmé en expliquant ce qu’elle a ressentie en se tenant face aux militants nazis, dont beaucoup ont déjà été condamnés pour des crimes violents.

«J’ai simplement ressenti, alors qu’ils s’approchaient, que "tu ne devrais pas être ici". Ensuite, l’un d’eux m’a regardé fixement et je l’ai fixé en retour. Il n’a rien dit, et je n’ai rien dit, puis la police est venue et m’a évacué».

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