Les autorités fédérales ont déclaré avoir préparé trois scénarios potentiels allant de 10 000 arrivées par mois au pire scénario, qui est de 30 000 en quelques jours. Cette dernière probabilité «nécessiterait une intervention de l’armée», a prévenu le gouvernement.
Dans un communiqué diffusé le 20 avril, la Confédération helvétique suisse a expliqué avoir chargé le ministère de la Défense de préparer 2 000 soldats à cette éventualité.
Les plans, qui ont été acceptés le lendemain, visent à coordonner les réponses au niveau de l’Etat, des cantons et des communes.
Le gouvernement a précisé que, si aucune intervention militaire n’était nécessaire pour l'heure, il voulait cependant être en mesure de réagir au plus vite.
En raison du changement des routes migratoires, «la Suisse pourrait être confrontée dans les prochaines semaines ou mois à un afflux de personnes recherchant une protection», ont expliqué les autorités.
Si le nombre de demandeurs d’asile dans le pays a chuté depuis quelques mois, comme le révèlent les dernières statistiques, le Secrétariat d’Etat aux migrations a annoncé que la situation en Europe restait «volatile» et qu'il envisageant ainsi une remontée du nombre de demandes dans le cours de l’année 2016.
Selon les plans d’urgence, plus de 9 000 lits seraient rendus disponibles pour les migrants au cas où le pire des scénarios se matérialiserait.