«Nous avions des désaccords profonds liés à la crise ukrainienne. La rencontre actuelle ne les a pas dissipés», a déclaré le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg après le sommet.
«Nous avons suspendu la coopération d’un point de vue pratique entre l’OTAN et la Russie mais nous sommes tombés d’accord sur le fait que notre intérêt commun est de maintenir ouverts le dialogue. Néanmoins, cela ne signifie pas que nous revenons à la coopération comme si de rien n'était», a-t-il poursuivi.
Plus tôt cette semaine, presque la même déclaration avait été faite par le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov. Il avait précisé que, même si la Russie avait accepté l’invitation de l’OTAN à participer aux négociations, Moscou n’avait pas l’intentions de jouer le «jeu unilatéral» de l’OTAN.
Lire aussi : «Il faut qu’on parle !» L’OTAN veut renouer le contact avec la Russie
En mars 2014, les tensions entre la Russie et l’OTAN se sont drastiquement aggravées après le vote par les citoyens de Crimée pour le rattachement de leur péninsule à la Fédération de Russie lors du référendum du 16 mars 2014. 96% de la population (1,2 millions de personnes) de cette région, dont la majorité sont des Russes ethniques, ont refusé de reconnaître le nouveau gouvernement ukrainien, arrivé au pouvoir après les manifestations de Maïdan, et ont opté pour une réunification avec la Russie.
Malgré les appels russes à ne pas poursuivre le renforcement de l’alliance en Europe de l'Est, l’OTAN multiple ses exercices militaires en Europe près des frontières de la Russie, ce que Moscou qualifie de «provocation». Ainsi, en mai dernier l’OTAN a entamé d’importantes manœuvres dans les pays voisins de la Russie. En août 2015, l'Ukraine a accueilli les exercices militaires maritimes de l’Alliance en mer Noire, rassemblant plusieurs navires de guerre, hélicoptères de combat et engins blindés.
Lire aussi : L'OTAN renforce ses moyens militaire en Europe de l'Est malgré l'avertissement russe