«Mon équipe et moi-même avons au cours des trois dernières années traité des principaux sujets de politique […] et j’ai décidé de faire une petite pause, afin que le public et internet puissent se concentrer sur des choses vraiment importantes, telles que la crise des réfugiés, des vidéos de chats ou encore la vie amoureuse de [l'actrice allemande] Sophia Thomalla», a écrit, non sans humour, Jan Böhmerman sur sa page Facebook.
Le comédien allemand a également remercié tous ceux qui le soutiennent depuis le début de cette affaire, avant de conclure, avec ironie, qu'il quittait à présent le pays pour se rendre en Corée du Nord dans le cadre d’un «Twerk & Travel» afin d’y expliquer «les questions de liberté de presse et d’art nouveau».
Plus de 60% des Allemands ne soutiennent pas la décision d’Angela Merkel
Alors qu’Angela Merkel, s’était d’abord exprimée en faveur de la liberté d'expression, la chancelière allemande a finalement cédé à la requête d’Ankara et autorisé les autorités turques à poursuivre le comédien Jan Böhmerman devant la justice allemande pour un poème qu’elle a qualifié de «délibérément insultant» envers le président turc.
Or, selon un sondage mené sur un échantillon de 500 personnes par l’institut de recherche sur l’opinion publique Emnid, 66% des citoyens allemands considèrent que cette décision est infondée. Seulement 22% des personnes interrogées donnent raison à Angela Merkel de laisser la Turquie poursuivre le comédien.
Le comédien et satiriste allemand Jan Böhmermann avait, lors d’une émission diffusée par la chaîne publique ZDF-neo, traité le président turc, Recep Tayyip Erdogan, de pédophile et de zoophile.