Des juges suédois ont confirmé le 14 avril qu'ils avaient essayé une nouvelle fois d’interroger Julian Assange sur les accusations de viol dont il est l’objet en Suède depuis 2010. Ils estiment qu’il ne devrait pas être autorisé à quitter l'ambassade librement malgré le fait, qu’en février dernier, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, a conclu que son séjour forcé à l’ambassade d’Equateur à Londres s’assimilait à une détention arbitraire.
Le fondateur de WikiLeaks vit reclus à Londres dans cet ambassade depuis 2012 pour éviter d’être extradé en Suède. Non pas pour éviter de répondre des accusations de viol portées contre lui mais de peur que Stokholm ne l’extrade aux Etats-Unis où il risque plusieurs centaines d’années de prison dans le cadre des révélations faites par WikiLeaks.
«Assange est encore soupçonné d'un crime grave et présente un risque de fuite», ont fait savoir les magistrats suédois dans une déclaration écrite remise à la cour fédérale de Stockholm.
Les avocats de Julian Assange vont essayer de faire en sorte que la justice suédoise change d’avis concernant le risque de fuite en s’appuyant sur l’avis rendu par le groupe de travail des Nations unies.
La dernière demande d’interrogatoire de l’Australien émise par la justice suédoise a été envoyée aux autorités équatoriennes au mois de mars dernier mais reste à ce jour sans réponse.