International

Julian Assange se rendra à la police britannique en cas d'arbitrage défavorable de l'ONU

Après avoir passé trois ans dans l'ambassade d'Equateur à Londres, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a déclaré qu'il laisserait la police britannique l'interpeller si le groupe de travail de l'ONU rendait une décision en sa défaveur.

«Si l'ONU annonce demain que j'ai perdu dans l'affaire qui m'oppose au Royaume-Uni et à la Suède, je sortirai de l'ambassade, vendredi à midi pour être arrêté par la police britannique», a déclaré Julian Assange dans un communiqué.

«Cependant, si je l'emporte et s'il est reconnu que les parties étatiques ont agi illégalement, j'attends la restitution immédiate de mon passeport et la fin de toute nouvelle tentative de m'arrêter», a-t-il conclu. 

Selon la BBC, le groupe de travail de l’ONU estime que la détention de Julian Assange est «illégale». La police britannique, pour sa part, a affirmé qu'Assange serait arrêté une fois qu'il quitterait l'ambassade d'Equateur.

En septembre 2014, Julian Assange avait lancé une action contre la Suède et le Royaume-Uni auprès du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. Les décisions que ce groupe d’experts a rendues précédemment ont entraîné des libérations et le 5 février, jour où le groupe de travail doit rendre sa décision, Julian Assange espère bien obtenir la condamnation des autorités suédoises et britanniques.

En savoir plus : L’ONU prendra position sur la libération de Julian Assange d’ici vendredi

Julian Assange avait demandé asile à l'ambassade équatorienne le 19 juin 2012, après son inculpation pour agression sexuelle et viol par la justice suédoise. Des accusations qu'il a toujours réfutées.

Faisant l'objet d'un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les Etats-Unis où il est également poursuivi pour des infractions qui pourraient lui valoir de très nombreuses années de prison. En effet, il a fondé le site WikiLeaks et diffusé 500 000 documents classés «secret défense» par le gouvernement américain sur l'Irak et l'Afghanistan, ainsi que 250 000 câbles diplomatiques issus de plusieurs chancelleries.

Lire aussi : Ces cinq lanceurs d'alerte qui ont ébranlé la politique internationale américaine

Malgré ses problèmes de santé (une lésion à l'épaule droite, une forte douleur au cœur et aux poumons), le gouvernement britannique ne lui garantit pas l’immunité s’il quitte son asile pour se rendre chez un médecin.

En 2012, Julian Assange avait travaillé avec la chaîne de télévision RT, où il animait son propre programme sur son sujet préféré, la controverse.