Deux jours après la publication des Panama Papers qui ont révélé que le Premier ministre islandais et sa femme auraient dissimulé des millions d'euros via une société écran dans les Iles Vierges britanniques, les médias ont enchaîné les annonces contradictoires. Les uns disaient que Sigmundur David Gunnlaugsson allait démissionner, les autres écrivaient qu’il excluait cette possibilité. Son service de presse a mis fin à ces atermoiements en publiant, en fin de compte, une déclaration officielle.
«Le Premier ministre de l’Islande, Sigmundur David Gunnlaugsson, a proposé au groupe parlementaire du parti du Progrès que son vice-président, Sigurdur Ingi Johannsson, occupe la fonction de Premier ministre pour une période indéterminée. Pour autant, le Premier ministre ne démissionne pas et il continuera de servir le président du Parti du progrès», lit-on dans le communiqué envoyé aux médias étrangers en anglais.
Le service de presse du Premier ministre a également précisé que Sigmundur David Gunnlaugsson était extrêmement fier «du succès des politiques gouvernementales qui avaient mené à la résurrection de l’économie islandaise, à une augmentation sans précédent du pouvoir d’achat, à des taux d'inflation historiquement faibles et à l’amélioration générale du niveau de vie des Islandais», ainsi que de son gouvernement, «qui avait réussi à maîtriser la situation avec les créanciers des banques islandaises en faillite».
En ce qui concerne les millions cachés via une société écran, le service de presse a déclaré que le Premier ministre donnerait des réponses détaillées aux questions relatives à la gestion des biens de son épouse dans les semaines à venir, soulignant que le couple n'aviat «jamais tenté de cacher ces biens aux services fiscaux islandais» et qu’«aucune règle parlementaire n’avait été violée».
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Le président islandais, Olafur Ragnar Grimsson, ne s’est pas encore prononcé sur ce sujet.