D’après l’agence Reuters, un sondage diffusé le 3 avril par Maurice de Hond montre que 66% de ceux qui sont sûrs de participer au référendum se déclarent contre l’accord d’association entre Bruxelles et Kiev, alors que 25% le soutiennent.
Pour que le gouvernement des Pays-Bas prenne en compte les résultats du référendum, le taux de participation au scrutin doit être d’au moins 30%. Selon le sondage réalisé en mars par TNS Nipo, le taux de participation devrait atteindre 32%, soit un résultat suffisant pour valider le référendum.
Si le nombre de votants semble relativement faible ce 6 avril, c’est que les Néerlandais ne comprennent pas les objectifs du scrutin. «Je ne vais pas voter. Je n'arrive pas à comprendre sur quoi porte exactement ce référendum et pourquoi il a lieu», a indiqué Gijs, un instructeur dans une école de conduite à Amsterdam. Cependant, les organisateurs du référendum expliquent honnêtement qu’ils «se fichent de l’Ukraine». Leur but principal est de créer des tensions entre les Pays-Bas et l’UE afin de préparer la base d’un Nexit, la sortie des Pays-Bas de l’Union européenne.
La décision du gouvernement néerlandais d’organiser un référendum sur l'accord d’association entre l’UE et l’Ukraine a été provoquée par l’aboutissement d’une pétition lancée par le blog Geenstijl, populaire chez les jeunes, par le think-tank, Forum voor Democratie, et par l'association Burgercomité EU. A la surprise générale, l’appel a permis de collecter plus de 450 000 signatures dans le délai imparti, obligeant ainsi les autorités à demander au peuple de se prononcer sur cette question.
L’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE, ratifié par les parlements des 28 Etats-membres de l’Union, est entré en vigueur à titre provisoire le 1er janvier 2016. Cependant, si le peuple néerlandais se prononçait contre, le gouvernement des Pays-Bas sera contraint de revoir sa position sur ce traité.
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