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L’autopsie confirme que le Palestinien blessé et à terre a bien été exécuté d’une balle dans la tête

L'autopsie conduite dimanche sur le corps d'un Palestinien qu'un soldat israélien est soupçonné d'avoir achevé alors qu'il était blessé et à terre a déterminé qu'il avait été tué d'une balle dans la tête, confortant les accusations contre le soldat.

Les médecins légistes ont confirmé que la mort du Palestinien avait été causée par le coup de feu porté à sa tête par un soldat israélien. Cet incident tragique, survenu le 24 mars à Hébron en Cisjordanie, qui avait été filmé puis diffusé sur Internet, a été à l'origine d'une énorme polémique. Les organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé une exécution sommaire.

«Il a été déterminé au terme de l'autopsie que la blessure mortelle se trouvait à la tête», a déclaré à l'AFP le médecin légiste palestinien Ryan Al Ali, qui a assisté à l'autopsie conduite par des médecins israéliens. L'équipe de médecine légale israélienne qui a procédé à l'autopsie est parvenue aux mêmes conclusions, selon des sources proches du dossier citées par les médias israéliens.

Le soldat, âgé de 19 ans a été arrêté le jour même des faits et la justice militaire a ouvert une enquête pour «homicide volontaire». Son cas divise profondément les Israéliens, entre ceux qui plaident pour le respect par l'armée de valeurs éthiques comme l'usage proportionnel de la force et ceux qui défendent le soldat en justifiant son acte par la multiplication des attaques palestiniennes.

Le représentant de l'accusation a produit jeudi devant la cour des témoignages selon lesquels le soldat avait déclaré à des camarades sur place qu'il était impossible que le Palestinien s'en tire vivant, a rapporté la presse israélienne. Il a aussi contesté les déclarations du soldat qui, après coup, avait justifié son acte par la crainte que le Palestinien ne cache une ceinture d'explosifs sous ses vêtements. 

La vague de violence entre Israéliens et Palestiniens a commencé au début du mois d'octobre de l'année dernière, quand Israël a essayé de restreindre l'accès des hommes palestiniens à la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem. Durant ces cinq mois de tensions accrues, les forces israéliennes de sécurité ont tué 168 Palestiniens, dont 111 auraient été à l'origine d'attaques. Avant les attaques de ce mardi, les Palestiniens ont tué 28 Israéliens, ainsi qu'un citoyen américain.