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La diplomatie britannique voit en la Russie «un défi et une menace pour tous les pays»

Le ministre des Affaires étrangère britannique Phillip Hammond a déclaré lors de sa visite de deux jours en Géorgie que Londres renoncerait à sa coopération avec Moscou si son gouvernement ne cessait pas d’«enfreindre les règles internationales».

«La Russie ignore les règles de conduite internationales et enfreint les règles du système international. Cela représente un défi et une menace pour chacun de nous et pour tous les pays. On devrait reprendre le chemin du respect des règles du système international si nous devions mener des affaires ensemble», a déclaré Phillip Hammond lors de sa conférence de presse à Tbilissi. 

Le chef de la diplomatie britannique s’est rendu en Géorgie pour rencontrer le Premier ministre géorgien, Giorgi Kvirikashvili, et y discuter du partenariat entre les deux Etats.

«Le Royaume-Uni voit la Géorgie comme un partenaire international clé dans la  domaine de la sécurité et comme un modèle démocratique pour la région», a-t-il souligné. 

Les rencontres entre les dirigeants européens et leurs homologues géorgiens deviennent de plus en plus fréquentes. La Géorgie est connue pour sa volonté d’intégrer l’UE et l’OTAN dans les plus brefs délais depuis 2008, comme l’alliance atlantique le lui avait promis et comme le souhaite la plupart de sa classe politique, montrant un certain mépris à l’égard de la Russie.

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Le 10 février, les 28 pays membres de l'OTAN ont adopté de nouvelles dispositions pour intensifier leurs manœuvres en Europe de l'Est, mais aussi sur le territoire géorgien. La Russie a considéré qu’il s’agissait là d’une provocation. 

La Russie a longtemps appelé l'OTAN à ne pas poursuivre son renforcement en Europe de l'Est, justifiant que de tels mouvements pouvaient déstabiliser la région sur le plan sécuritaire. Un appel à la désescalade qui n'a jamais été entendu. «Nous n' avons pas surmonté la division de l'Europe : il y a vingt-cinq ans, le mur de Berlin est tombé, mais la division de l'Europe n'a pas été surmontée, des murs, invisibles, ont simplement été déplacés vers l'Est. Cela a créé une base pour [l’apparition] de reproches, de malentendus et de crises à venir», avait confié le président russe au journal allemand Bild en janvier. «Nous devons respecter l'autre, les intérêts des uns et des autres et suivre les mêmes règles au lieu de constamment les modifier pour répondre aux intérêts de certains», avait également ajouté Vladimir Poutine.

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