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Descente de police chez un professeur de yoga après un tweet sur les attentats de Bruxelles

«Comment puis-je encore donner cours alors qu’ils [les attentats de Bruxelles] sont applaudis par les enfants musulmans ?», a tweeté cet enseignant néerlandais… Quelques minutes avant de voir les forces de l’ordre débarquer chez lui.

Comme beaucoup de Belges, le néerlandais Ivar Mol a partagé sur le réseau social ses premières impressions après les terribles attentats qui ont frappé la capitale le 22 mars. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que celles-ci n’ont pas plu à la police, dont trois agents ont frappé à sa porte peu après. Ceux-ci se présentaient comme agissant «sur ordre» du maire de la commune flamande de Breda, précise l'homme à la chaîne d’actualité néerlandaise RTL Nieuws.

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Le professeur explique s'être offusqué après que des collègues d’Anvers et de Bruxelles ont affirmé que «les attentats avaient été applaudis» dans leurs classes par des élèves musulmans. Ivar Mol s'était alors fendu d'un tweet indigné, posté à 11h11.

Et dès 13 heures, des agents de police se seraient présentés à son domicile afin de demander «pourquoi [il avait] envoyé ce tweet», expliquant que ce dernier avait causé un «gros stress» à la mairie.

A Breda, «nous ne voulons pas être associés à cela», auraient expliqué les policiers, avant de lui ordonner de ne plus poster ce genre de choses.

La descente des forces de l'ordre aurait été présentée comme une sorte «d’avertissement» afin de faire attention à ce qui est posté sur internet, explique Ivar Mol. Si la police avait pu rapidement le localiser, quelqu’un de mal intentionné aurait également pu retrouver son adresse, lui auraient assuré les agents de police.

Ayant appris l'incident, le maire a immédiatement présenté ses excuses aux Twittos, qualifiant la visite policière de «terriblement bête».

On ignore à l'heure actuelle si les rumeurs d’applaudissements des attentats par des élèves musulmans, relayées par le professeur de yoga, sont avérées ou non.