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Bruxelles : que s'est-il vraiment passé ?

Alors que les informations fusent concernant les attentats de Bruxelles de ce matin, RT France revient sur la chronologie des événements.

«Restez où vous êtes» est désormais le mot d'ordre à Bruxelles suite aux attentats de ce matin. La capitale belge a en effet été secouée mardi matin par plusieurs attentats terroristes.

L'aéroport et le métro de Bruxelles visés

L'aéroport a d'abord été visé vers 07H00 GMT : des tirs ont été entendus dans le hall des départs de l'aéroport international, avant qu'une personne ne lance des cris en arabe et que deux explosions ne retentissent.

«C'était une panique générale et beaucoup de personnes ont perdu des jambes», a déclaré à l'AFP un témoin qui se trouvait à cinq mètres de l'explosion qui a provoqué des panaches de fumée au-dessus de l'aérogare. Cheryl Miller, passagère en provenance de New York (les explosions ont eu lieu près de la zone d'enregistrement vers les Etats-Unis), décrit pour l'AFP une vision d'apocalypse : «La poussière tombait des conduits d'aération. Les gens couraient, nous avons tous couru pour nous protéger.»

Moins d'une heure après, vers 08H00 GMT, une explosion a soufflé une rame arrêtée dans la station de métro de Maelbeek, à 300 mètres de la Commission européenne, faisant «probablement une vingtaine de décès» et 106 blessés, selon le maire de Bruxelles Yvan Mayeur.

Une onde de choc internationale

L'alerte antiterroriste est passée pour l'ensemble de la Belgique à son niveau maximal, le niveau 4, a annoncé un porte-parole du ministre de l'Intérieur Jan Jambon.

L'aéroport de Bruxelles a été fermé jusqu'à nouvel ordre, a confirmé sur son site internet Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne. Le trafic du métro a été suspendu de même que le trafic des trains Thalys avec la France. Certains avions déjà en vol ont été déroutés. Cinq vols internationaux à destination de Bruxelles ont été déroutés vers des aéroports français, a-t-on appris auprès de la Direction générale de l'aviation civile française (DGAC).

Police et armée ont renforcé la sécurité des centrales nucléaires en Belgique, a annoncé Belga, et face à la menace de saturation du réseau de communications mobile, la population a été appelée à éviter les appels non urgents.  

Les attentats de Bruxelles ont créé une onde de choc ailleurs en Europe. La sécurité a été rapidement renforcée dans les aéroports de Londres-Gatwick, Paris Charles-de-Gaulle, Francfort et Copenhague.

Au Royaume-Uni, la police britannique a renforcé sa présence dans les endroits névralgiques comme les transports, pour protéger la population, a déclaré le chef de la section antiterroriste de la police, Mark Rowley.

En France, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé un déploiement supplémentaire de 1 600 policiers et gendarmes. La sécurité a été renforcée autour des institutions européennes à Strasbourg. «C'est toute l’Europe qui est frappée», a déclaré le président français François Hollande, après une réunion d'urgence, tandis que Manuel Valls demandait une «mobilisation de tous les instants dans la guerre contre le terrorisme».

Le président du Conseil européen Donald Tusk a condamné les attaques terroristes à Bruxelles, tandis qu'à Berlin, le ministre de la Justice Heiko Maas évoquait «un jour noir pour l'Europe». 

Un contexte ultrasensible, quatre jours après la capture de Salah Abdeslam

Faisant tristement écho aux attaques du 13 novembre à Paris, ces attentats interviennent quatre jours après la capture de Salah Abdeslam à Molenbeek, seul survivant du commando auteur des attentats djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.

«Nous redoutions un attentat et c'est arrivé», a réagi le Premier ministre Charles Michel après ces attentats «aveugles, violents et lâches», en évoquant un «moment noir pour ce pays».

Ces attentats interviennent également alors que New York Times vient de révélé un rapport du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve selon leque le terroriste Abdelhamid Abaaoud, tué lors de l'assaut de Saint-Denis le 17 novembre 2015, est arrivé en Europe en compagnie de 90 kamikazes, tous profitant de la crise des migrants.

La majorité d’entre eux pourraient toujours être en Europe. Abaaoud avait choisi d’arriver en France car «les chances de réussite [y] étaient plus grandes» et, de toute évidence, c’est l’Europe dans son ensemble qui fait face à une organisation très bien préparée, leurs papiers ayant notamment été confectionnés grâce à un spécialiste en Belgique, précisé le quotidien américain.