International

Sharapova n'est pas seule : plus de 60 sportifs contrôlés positifs au meldonium depuis janvier 2016

Le New York Times publie une liste de 60 athlètes contrôlés positif au meldonium, produit considéré comme dopant. Ce dernier est inscrit sur la liste des produits proscrits depuis janvier car il améliore l'afflux sanguin et donc les performances.

La joueuse de tennis Maria Sharapova n’est pas la seule a avoir été contrôlée positive au meldonium. Ben Nichols, le porte-parole de l'AMA, a expliqué au journal américain que le nombre de sportifs contrôlés positifs risque «encore d'augmenter», et le directeur de l'AMA David Howman dit ne pas être surpris : «lorsqu'un nouveau produit est inscrit sur la liste, beaucoup de sportifs sont contrôlés positifs».

Selon le New York Times, les autres athlètes dans la tourmente sont Semion Elistratov, champion olympique russe de patinage de vitesse, Pavel Kulizhnikov, champion du monde de cette même discipline, le lutteur géorgien Davit Modzmanashvili, médaillé d'argent aux JO de Londres et Abeba Aregawi, championne du monde suèdoise du 1 500 m. Pour l'instant l'identité des autres athlètes n'est pas encore connue.

Le meldonium a été développé à l’institut letton de synthèse organique en 1975, à Riga. La substance, répandue dans les pays d’Europe de l’Est, se vend sous le nom de «mildronate», médicament prescrit pour le traitement préventif de l’infarctus. En 2012, le meldonium a été ajouté à la liste des «médicaments de première nécessité», pour lesquels le gouvernement russe établit un plafond de prix afin d’assurer son accessibilité pour le plus grand nombre. Cependant, à partir du 1er janvier 2016, il a été a été inclus dans la liste de l'Agence mondiale antidopage (AMA) des substances interdites S4 – «hormones et modulateurs du métabolisme».

Pour rappel, Maria Sharapova, la n°7 mondiale et première joueuse russe, a expliqué qu’elle prenait en toute légalité du meldonium depuis 2006 pour des raisons de santé et qu’elle ne connaissait pas encore la peine qui lui serait infligée.

«Depuis dix ans, j’ai pris un médicament que mon médecin, mon médecin de famille, appelle mildronate et il y a quelques jours, après avoir reçu cette lettre de la Fédération internationale de tennis, j’ai réalisé qu’on l’appelait aussi meldonium, ce que je ne savais pas», s’est défendue la sportive russe qui souligne encore que depuis le 1er janvier dernier le meldonium figure sur la liste des substances interdites. 

Lire aussi : Contrôlée positive, Maria Sharapova perd ses sponsors un par un