«Nous ferons ce qui dépend de nous pour que tout cela fonctionne», a déclaré Bachar el-Assad, dans cette interview qui sera diffusée en intégralité le 1er mars et dans laquelle il propose également «un retour à la vie civile» aux combattants de l'opposition qui déposeront les armes.
Concernant la trêve, «les terroristes l'ont rompue dès la première heure», a souligné le chef de l'Etat syrien. Mais, il a ajouté : «L'armée syrienne s'est abstenue de toute représailles pour maintenir les chances de survie de l'accord.»
«Tout a ses limites. Cela dépend de l'autre camp», a-t-il cependant prévenu.
Le président syrien affirme aussi vouloir accorder «une amnistie complète» aux combattants de l'opposition qui déposeraient les armes. «La chose la plus importante pour moi, légalement et constitutionnellement, en me fondant sur l'intérêt du peuple syrien et les principes qui régissent tout Etat, c'est que l'on n'est pas autorisé, en tant que citoyen, à détenir des armes à feu et à porter atteinte aux gens ou aux biens», a déclaré le leader alaouite.
Dans cette interview, il qualifie de «désastre humanitaire» la situation dans laquelle se trouve la population syrienne, contestant le fait que ses troupes empêchent la livraison de vivres ou de médicaments dans les zones contrôlées par l'opposition. «Comment pourrions-nous priver ces zones de vivres alors que nous ne parvenons pas à empêcher leur approvisionnement en armes ?», a-t-il demandé.
La trêve entre régime et rebelles est gélobalement respectée depuis son entrée en vigueur le 27 février à minuit, en dépit de quelques accusations de violations. Le 29 février, les équipes de l'ONU ont pu acheminer de l'aide humanitaire à l'une des villes assiégées. Les mouvements djihadistes Etat islamique (EI) et Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, sont exclus de la cessation des hostilités et continuent donc d'être visés par les frappes du régime, de la Russie ou de la coalition internationale dirigée par Washington.
Pour rappel, le cessez-le-feu approuvé par la Russie et les Etats-Unis, est désormais effectif. Les factions de l’opposition dite modérée ont accepté les conditions de l’accord auprès de Washington et les forces armées de Bachar el-Assad ont également confirmé leur intention de respecter la trêve, auprès de Moscou.