Le cessez-le-feu approuvé par la Russie et les Etats-Unis, est désormais effectif. Les factions de l’opposition dite modérée ont accepté les conditions de l’accord auprès de Washington et les forces armées de Bachar el-Assad ont également confirmé leur participation, auprès de Moscou.
En évoquant le cessez-le-feu lors d’une conférence de presse à Genève la nuit dernière, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie Staffan da Mistura a déclaré : «Prions pour que cela fonctionne, parce que c’est honnêtement la plus belle opportunité possible pour le peuple syrien de ces cinq dernières années, afin d’obtenir des progrès et avec un peu de chance des progrès vers la paix.»
Selon les témoignages des habitants sur place, les principales villes syriennes se sont réveillées dans le calme, «sans le bruit des canons». Certains autres habitants, pleins d'espoir, ont affirmé à l'AFP qu'ils comptaient se rendre au parc avec leurs enfants si la trêve se poursuivait, «un plaisir depuis longtemps oublié».
Le groupe Etat islamique, le Front al-Nosra, affilié à Al-Qaïda, ainsi que tous les groupes reconnus terroristes par Moscou et Washington, ne sont pas concernés par le cessez-le-feu.
En outre, une ligne téléphonique directe sera mise en place entre Moscou et Washington afin de parer à tout malentendu. Les institutions publiques ainsi que les journalistes seront amenés à jouer un rôle important pour suivre «de manière transparente et impartiale» la mise en place et le respect du cessez-le-feu.
A noter que vendredi, le Conseil de sécurité a adopté une résolution soutenant le cessez-le-feu.
Aller plus loin : Et si le partage de la Syrie avait déjà commencé ?
Le 26 octobre 2012, l'émissaire de l'ONU de l'époque, Lakhdar Brahimi, avait tenté de faire adopter un arrêt des combats de quatre jours à l'occasion de la fête musulmane de l'Adha, mais celui-ci n'avait finalement duré que quelques heures.