Une visite de représentants des ministères allemands de la Défense et des Affaires étrangères est prévue les jeudi 25 et vendredi 26, afin d'étudier cette éventualité. Dans ce sillage, un camp d’entraînement pourrait être mis en place en Tunisie en faveur des soldats libyens. Le ministre allemand de la Défense, Ursula von der Leyen explique au journal qu'un camp d'entraînement contribuerait à la stabilité de la région fortement menacée par la présence des groupes terroristes et notamment Daesh.
Si aucune décision n'a encore vu le jour, un porte-parole de la défense sollicité par l'AFP a évoqué la tenue de plusieurs entretiens la semaine prochaine à Tunis «en vue d'une collaboration dans le secteur de la sécurité», sans pour autant apporter plus de précisions. En plus de l'aide financière accordée par Berlin à Tunis en 2013 pour soutenir la transition démocratique, l'Allemagne contribue à la sécurisation de la frontière tuniso-libyenne «par des équipements techniques ainsi que par leur formation», informe le site de l'ambassade allemande en Tunisie.
Alors que la Libye est en proie à un chaos sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Tunisie est négativement impactée par l'émergence en Libye de Daesh. Au cours de l'année 2015, le pays a été la cible de plusieurs attaques meurtrières revendiquée par l'organisation terroriste. Dernière attaque en date : l'explosion d'un bus de la garde présidentielle en plein centre de Tunis qui a fait 12 morts.