«L'Europe est actuellement confrontée à la menace terroriste la plus élevée depuis 10 ans», a confié le directeur d'Europol au journal Neue Osnabrucker Zeitung. Une réalité qui pousse Rob Wainwright à évoquer la possibilité d'attaques terroristes sur le Vieux Continent qui engendreraient «des pertes massives parmi la populations civile».
Si à l'instar de l'ancien ministre britannique de la Défense, Liam Fox, certains hommes politiques affirment l’existence d'une corrélation entre la menace terroriste et l'afflux massif de migrants, Rob Wainwright ne partage pas cette analyse. «Il n'y a pas d'indications concrètes que des terroristes s'infiltrent parmi les réfugiés entrant en Europe afin de pas être détectés», assure-t-il. Pour autant, le service national allemand de renseignement avait confirmé qu'au cours du mois de février, il avait reçu plus de 100 alertes, faisant état de infiltrations de terroristes parmi des réfugiés arrivés en Europe.
Même tonalité du côté du FBI, dont le directeur, James Comey, avait annoncé à la commission du Sénat américain que des terroristes de Daesh avaient réussi à se procurer une machine pouvant éditer des passeports syriens dans les but d'en fournir aux terroristes. Les terroristes se seraient emparés de cet appareil au cours d'une attaque menée contre le ville de Deir ez-Zor, en Syrie. Une information sensible qui avait ébranlé les autorités américaines, inquiète de voir l'organisation terroriste en mesure de fabriquer des documents d'identité en grande quantité.
Sur les lieux des attentats de Paris du 13 novembre 2015, deux passeports syriens avaient été retrouvé par les enquêteurs près des corps de deux kamikazes. L'un deux, identifié sous le nom de M. Al- Mahmod était arrivé en Europe via l’île grecque de Leros, où il a bénéficié de l'aide humanitaire.