«Nous voulons la création d’une bande de sécurité, incluant Azaz, dix kilomètres à l’intérieur de la Syrie, et cette zone devra être exemptée de combats», a déclaré Yalcin Akdogan à la chaîne de télévision AHaber.
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La Turquie a bombardé les forces kurdes syriennes dans le nord de la Syrie durant quatre jours consécutifs lors des efforts d’Ankara destinés à empêcher les YPG (Unités de Protection du Peuple Kurde) de s’emparer de la ville d’Azaz, située à huit kilomètres de la frontière turque.
Un officiel turc a déclaré le 16 février qu’Ankara demanderait à ses partenaires de la coalition, incluant les Etats-Unis, de se joindre à une intervention au sol en Syrie. «La Turquie ne mènera pas d’intervention au sol de façon unilatérale. Nous demandons à nos partenaires de la coalition qu’il y ait une intervention au sol. Nous discutons de cela avec nos alliés», a déclaré cet officiel à des reporters lors d’un briefing à Istanbul. «Nous voulons une intervention au sol. S’il y a un consensus, la Turquie en fera partie. Sans intervention au sol, il est impossible d’arrêter cette guerre».
Il a affirmé que les militaires turcs rendraient la base aérienne syrienne de Menagh «inutilisable» si les troupes du YPG ne se retiraient pas de la zone, dont ils s'étaient précédemment emparés après avoir défait des combattants islamistes.
La Turquie s’inquiète de la progression des Kurdes syriens dans le nord de la Syrie. Washington et Paris ont tous deux appelé le pays à cesser ses pilonnages d’artillerie sur les cibles kurdes en Syrie. «Nous sommes préoccupés par la situation au nord d’Alep et nous travaillons à faire retomber les tensions des deux côtés», a fait savoir le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, dans un communiqué. «Nous avons aussi eu connaissance de tirs d’artillerie émanant du côté turque de la frontière et nous pressons la Turquie de cesser ces tirs», a-t-il affirmé.
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