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Medvedev : l’Arabie saoudite envisage la création d’une arme nucléaire

Dans une interview au magazine Time, le Premier ministre russe a souligné que certains Etats du Moyen-Orient projettent de se procurer la bombe nucléaire.

«Lors de rencontres informelles avec des leaders de pays arabes dans le cadre de la Ligue arabe, on m’a informé que selon certaines données, l’Iran et certains autres Etats y pensent, et tout est possible dans cette région. Nos collègues d’Arabie saoudite nous ont alors raconté que dans ce cas, ils y réfléchiront eux aussi. C’est cela qui est dangereux, provoquer la création d’armes nucléaires», a déclaré le chef du gouvernement russe dans son interview.

Au-delà des tentatives de rejoindre le «club nucléaire», un autre danger imminent est l’utilisation par les terroristes de l’arsenal nucléaire existant ou d’une «bombe sale». «C’est contre ça que l’humanité doit lutter», a noté Dmitri Medvedev.

«Le concept américain de frappe globale est aussi dangereux qu’une attaque nucléaire»

Le système des Etats-Unis qui prévoit la possibilité d’une frappe globale à l’aide d’armes conventionnelles n’est sujet à aucun règlement international mais ses conséquences n’en sont pas moins néfastes, a estimé le Premier ministre russe.

Le monde et les armements ont changé et il faut s’en rendre compte avant de discuter de l’arsenal nucléaire mondial, a souligné le chef du gouvernement russe dans une interview au magazine Time.

«Il existe d’autres formes d’armement qui sont aujourd’hui injustement exclues des pourparlers. Par exemple, le soi-disant concept américain et nord-atlantique de frappe globale non-nucléaire. Il est basé sur l’utilisation de missiles de haute précision, et non de missiles nucléaires. Est-ce moins effrayant ? Si, c’est très effrayant», a déclaré Dmitri Medvedev.

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Ce système n’est pas régulé par les textes internationaux mais son utilisation peut être extrêmement dévastatrice, «si on utilise des centaines et des milliers de missiles». Dans le même temps, les partenaires occidentaux de la Russie proposent de réduire l’arsenal nucléaire mais refusent de discuter de cette question, a regretté le Premier ministre russe, avant de marteler : «Non, nous devrons désormais discuter ensemble de tous ces problèmes».

La Russie reste pourtant ouverte aux négociations et n’a pas intérêt à entamer une nouvelle course à l’armement, une mesure «extrêmement couteuse n’a pas lieu d’être à l’heure actuelle», a noté Dmitri Medvedev.