«Le travail [...] est achevé. La Tunisie est capable de lutter contre le terrorisme de manière active et efficace», a annoncé à des journalistes le ministre tunisien de la Défense, Farhat Horchani, lors d'une visite à la frontière.
La barrière composée de monticules de sable et de tranchées remplies d'eau s’étend sur 200 kilomètres de la ville côtière de Ras Jedir jusqu’à Dhiba, sur près de la moitié de la longueur de la frontière commune entre les deux pays.
Le ministre tunisien a précisé que la deuxième étape du projet comprend l’installation de dispositifs électroniques avec l’aide «de deux pays amis, l'Allemagne et les Etats-Unis».
Selon Farhat Horchani, cette barrière que la Tunisie appelle «système d'obstacles» a déjà «prouvé son efficacité». «Nous avons arrêté plusieurs véhicules et personnes en train d’essayer de faire de la contrebande, surtout de la contrebande d'armes», a-t-il expliqué.
En 2015, le pays voisin de la Libye, en partie sous la coupe de Daesh, a été frappé par trois attaques meurtrières revendiquées par le groupe terroriste. Au mois de mars, 21 touristes et un policier ont été tués dans l’attaque contre le musée national du Bardo, tandis qu’en juin, 38 vacanciers ont péri dans un raid sur une station balnéaire.
Enfin, suite à un attentat suicide en novembre, qui a tué 12 agents de la garde présidentielle en pleine capitale, le pays a fermé pendant 15 jours sa frontière avec la Libye. Et en décembre, les autorités ont interdit aux avions libyens d'atterrir à l'aéroport international de Tunis-Carthage pour des raisons de sécurité.