La révision de la Constitution a été largement adoptée par le Parlement, avec 499 voix pour, deux contre et 16 abstentions. La principale disposition du texte prévoit de désormais limiter à deux le nombre de mandats présidentiels. L’actuel chef de l’Etat pourra cependant terminer son quinquennat et éventuellement en entamer un supplémentaire, le cas échéant.
Abdelmalek Sellal, le Premier ministre algérien a salué l’initiative d’un président «architecte de la nouvelle République algérienne». Mais des membres de l'opposition, comme l’ancien Premier ministre Ali Benflis ne sont pas convaincus, jugeant qu’il s’agit là d’un «coup de force constitutionnel» visant à «régler les seuls problèmes» du gouvernement, «et non ceux du pays».
Peu après le vote, le gouvernement d'Algérie a annoncé la création d’une «cellule de suivi» afin de «veiller attentivement, dans les temps impartis et jusqu’à son terme, à la concrétisation minutieuse et intégrale» des nouvelles mesures.
Dans le pays, qui compte une communauté franco-algérienne estimée à des centaines de milliers de personnes, la révision constitutionnelle introduit également l’interdiction pour les Algériens ayant une autre nationalité d’accéder aux hauts postes de la fonction publique, rapporte l'agence de presse français AFP.
Au pouvoir depuis 1999, le président Abdelaziz Bouteflika avait évoqué la possibilité de réformer la Constitution nationale en 2011. Dans son discours à la nation, il avait alors annoncé : «Pour couronner l'édifice institutionnel visant à renforcer la démocratie, il importe d'introduire les amendements nécessaires à la Constitution» de 1996.