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Afghanistan : des pourparlers de paix avec les Talibans souhaités pour le mois de Février

Des responsables de quatre pays cherchant à mettre fin au conflit qui règne en Afghanistan depuis 15 ans se sont entendus samedi pour faire pression sur la tenue de négociations directes entre les Talibans et Kaboul, avant la fin du mois.

L’Afghanistan, le Pakistan, les Etats-Unis et la Chine essaient depuis des semaines d’établir les bases à des pourparlers avec les groupes talibans, qui ont gagné du terrain depuis le retrait des troupes de l’OTAN de l’Afghanistan en 2014.

Cependant, différentes factions rivales luttent pour le leadership, et ne sont pas toutes d’accord pour adhérer au processus. Mais les responsables semblent espérer qu’au moins certains de ces groupes seront désireux de participer.

C’est dans le cadre des pourparlers quadripartites à Islamabad que les responsables ont décidé d’exercer des efforts conjoints pour le choix d’une date aux négociations, prévu pour février 2016.

Des responsables talibans ont de leur côté décidé de ne pas participer à cette réunion de samedi, refusant la présence de Washington et du gouvernement afghan.

«Nous croyons au dialogue et sentons que toutes les questions peuvent être résolues via des négociations, mais nous n’avons pas confiance en les Etats-Unis et le gouvernement fantoche afghan», a indiqué un haut responsable taliban, en accord avec Mullah Akhtar Mohammad Mansour, le chef de la plus grande faction talibane.

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Interrogé par l’agence Reuters, le chef exécutif du gouvernement afghan Abdullah Abdullah a observé que certains Talibans pourraient rejoindre la table des négociations dans les six prochains mois, mais selon un communiqué plus récent, les responsables souhaiteraient se baser sur un calendrier plus ambitieux.

Malgré le scepticisme, les responsables indiquent que les pourparlers représentent la seule solution pour une cessation immédiate des combats. Une autre rencontre est prévue pour le 23 février à Kaboul.

«Nous devons unir tous nos efforts et notre énergie au maintien du processus sur la bonne voie», a souligné le conseiller du Premier ministre pakistanais sur la Sécurité nationale et les Affaires internationales Sartaj Aziz.

Les efforts de paix oint été interrompus l’année dernière après qu’il ait été reconnu que le fondateur et leader du mouvement taliban Mullah Mohammad Omar, qui n’approuvait pas les pourparlers, était mort depuis deux ans, mettant à jour de profonds désaccords entre les factions rebelles.

En janvier, le groupe a effectué une série de demandes comme condition préalable aux pourparlers, y compris qu’il soit retiré de la liste noire de l’ONU, la reconnaissance formelle du bureau politique du groupe, ainsi que la libération de prisonniers politiques.