«Les troupes reçoivent constamment des renforts des régions ukrainiennes voisines», a noté le responsable, en se prononçant devant les membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Il a précisé que du côté ukrainien, dans la «zone de sécurité» établie entre les troupes gouvernementales et les milices populaires, ont été observés des déplacements de matériel militaire, la construction de nouvelles fortifications et la concentration de forces armées.
La mission de l’OSCE a enregistré ces derniers jours le retrait massif d'armes des entrepôts, a souligné Alexandre Loukachevitch, tout en notant qu'en revanche, les patrouilles d'observateurs «ne s’intéress[ai]ent pas trop à la situation au sein de l’armée ukrainienne sur le terrain».
«Les tensions qui persistent dans la région servent de prétexte aux autorités ukrainiennes pour renoncer au travail de mise en oeuvre des aspects politiques des accords de Minsk-2», a estimé le responsable, cité par TASS. Il a en outre qualifié d’«infondées» les déclarations de Kiev faisant porter sur les milices populaires la responsabilité de l’escalade de ces tensions.
Les accords de Minsk-2 signés le 12 février 2015 prévoient l’introduction du régime de cessez-le-feu, le retrait des armements lourds, une réforme constitutionnelle et un statut spécial pour les régions de Donetsk et de Lougansk. Le 30 décembre 2015, les leaders du «format Normandie» (François Hollande, Vladimir Poutine, Angela Merkel et Petr Porochenko) se sont mis d’accord pour prolonger ces accords jusqu’à la fin de 2016.
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