L'annonce a été faite par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme lors d'une conférence de presse à Genève. Le chiffre comprend les civils, les membres des forces armées de Kiev et les forces antigouvernementales.
Ce nouveau bilan est publié alors que le conflit a fortement baissé en intensité dans la plupart des régions de l'est de l'Ukraine. Ainsi, près de 47 civils ont été tués et 131 blessés entre le 16 août et le 15 novembre à cause de restes d'explosifs de guerre et des engins explosifs improvisés.
«De graves préoccupations relatives à la situation des droits de l'Homme demeurent (...), y compris l'impunité persistante, les tortures et l'absence d'Etat de droit dans l'Est ainsi qu'une situation humanitaire difficile pour les personnes vivant dans les zones affectées et pour les personnes déplacées internes», rapporte le texte.
Près de 2,9 millions de civils vivent dans les zones de conflit. «Les civils présents dans les parties orientales de l'Ukraine touchées par le confit terminent l'année comme ils l'avaient débutée, dans une situation humanitaire et des droits de l'Homme très difficile», a indiqué le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein. Il a mis en garde toutes les personnes impliquées dans le conflit qu'elles pouvaient être poursuivies pour violation des droits de l'Homme, quelque soit la région où ces violations interviennent.
L'ONU indique que «justice n'a toujours pas été rendue pour les meurtres de manifestants et autres violations des droits de l'Homme survenus lors des évènements de Maïdan à Kiev entre novembre 2013 et février 2014». Ils avaient abouti à la fuite de l'ancien président Viktor Ianoukovitch en février 2014.
Les chefs d’Etat négocient activement la mise en place des accords de Minsk-2 qui définit les étapes à mettre en œuvre pour une désescalade du conflit. Même si trois documents ont été signés depuis septembre dernier, des coups de feu retentissent toujours.