Bernd Lucke, l'homme qui a fondé l'AfD en 2013 comme un parti anti-Euro, a vivement critiqué la politique menée par les nouveaux dirigeants du parti. Il l'a jugée «sinistre et non-voulue par la population d'Allemagne». Le parti «ne met pas un frein à la radicalisation mais l'a encouragé», a déclaré Bernd Lucke.
L'économiste qui a quitté le parti en juillet, après avoir été mis en minorité, a réagi aux récentes déclarations de la nouvelle présidente Frauke Petry. Elle a déclaré que les membres de la police des frontières «devraient être en mesure, si nécessaire, de recourir à leur arme à feu, comme la loi le prévoit».
Bernd Lucke a indiqué craindre d'avoir créé un monstre
La vice-présidente de l’AfD, Beatrix von Storch, avait défendu sa présidente sur sa page de Facebook, le 1er février. «L’usage des armes contre les enfants n’est évidemment pas acceptable. Mais contrairement aux enfants, les femmes sont responsables [de leurs actions]», avait-elle posté.
L'été dernier, après son éviction, Bernd Lucke, a indiqué qu'il craignait d'avoir créé un monstre alors que son parti devenait un mouvement populiste d'extrême-droite. Dans les sondages, l'AfD est devenu le troisième parti le plus populaire du pays, avec près de 13 % d'opinions favorable.