Des milliers des enfants de réfugiés sont portés disparu après avoir été officiellement enregistrés par les autorités, selon Brian Donald, le chef d’Etat-major d’Europol, cité par The Observer. En particulier, au moins 5 000 disparitions ont été enregistrés en Italie, alors que 1 000 autres ont eu lieu en Suède.
«Il n’est pas excessif de dire que nous avons plus de 10 000 enfants disparus. Bien sûr, ils n’ont pas tous été exploités par des réseaux criminels : certains d’entre eux ont pu être transférés à leurs familles. Nous ne savons tout simplement pas où ils sont», a-t-il cependant noté, tout en soulignant que les indications portent sur l’existence d’une vaste infrastructure criminelle pan-européenne qui cible spécifiquement des refugiés.
De plus, la police a découvert que les bandes qui aident les réfugiés à venir en UE sont les mêmes qui s’occupent du trafic de personnes, a raconté Brian Donald.
27% de tous les migrants venus en Europe en 2015, soit 270 000 personnes, ont été des enfants, a indiqué le responsable. Entretemps, au moins 26 000 d’entre eux sont entrés en UE sans être accompagnés, selon les données d’une ONG britannique Save the Children. L’organisation a également enregistré plusieurs cas d’abus sexuels, de violence et d’extorsion dont les réfugiés mineurs ont été victimes.
«Ces enfants ont besoin de notre aide et notre protection qu’ils méritent bien», a noté la présidente de Save the Children Justin Forsyth. «Abandonnés, les enfants solitaires sont extrêmement vulnérables pendant leur voyage», a-t-elle déploré.
Plus tôt cette semaine, le Premier ministre britannique David Cameron a refusé d’accepter 3 000 enfants de réfugiés non accompagnés dispersés à travers toute l’Europe, en soulignant que la politique de «porte ouvert» ne ferait qu’encourager encore plus de migrants à essayer d’atteindre l’UE. Le gouvernement du Royaume-Uni a accepté en revanche d’accueillir plus de mineurs non accompagnés depuis les camps autour de la Syrie.