«La majorité des jeunes non-accompagnés sont à la fin de l’adolescence. Beaucoup ont fui leur pays depuis plusieurs années avant d’arriver en Suède et certains ont été victimes d'abus sexuels lors de leur voyage», ont écrit Kristina Ljungros et Maria Andersson, deux militantes de l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle, dans le journal Svenska Dagbladet.
D’après les estimations de l’agence de migration suédoise, Migrationsverket, plus de 35 000 enfants de réfugiés sont arrivés en Suède l’année dernière.
«Ils ont rarement eu l’opportunité d’être instruits en matière sexuelle et de relations, soit en raison de leur manque d’éducation, soit parce qu’ils étaient dans une école qui n’enseignait pas l’éducation sexuelle. Le besoin de connaissances sur les maladies sexuellement transmissibles, les préservatifs, le droit à l’avortement, l’égalité, la loi, les droits des LGBT est aigu», estiment Kristina Ljungros et Maria Andersson.
Les militantes affirment que les réfugiés viennent de pays dont «les normes sur le genre et la sexualité diffèrent de nombreuses façons celles qui règnent dans la société suédoise».
Cependant, cette proposition a été critiquée par l’association suédoise Ensamkommandes Förbund, qui représente les jeunes demandeurs d’asile qui arrivent en Suède. «Il n’y a pas de différence culturelle du point de vue des agressions sexuelles. C’est complètement inacceptables dans toutes les cultures», a confié à l’agence de presse suédoise TT, Omid Mohmoudi, membre de cette association.
En 2014, plus de 20 000 cas d’abus sexuels ont été répertoriés en Suède. 6 700 de ces abus ont été qualifiés de viol.