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Débordée à la frontière par les réfugiés, la police allemande ne peut conserver le contrôle

Un syndicat de police allemand a affirmé que les agents fédéraux, surmenés, ne peuvent conserver le contrôle des frontières sud allemandes indéfiniment.

«Nous pouvons y arriver pendant environ trois semaines, mais nous n’avons pas assez de personnel pour tenir plus longtemps» a déclaré le représentant du syndicat GdP Jörg Radek au journal Neue Osnabrücker Zeitung.

Jörg Radek réagissait aux déclarations du ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière, qui a affirmé mercredi que le gouvernement continuerait à étendre les contrôles aux frontières au-delà de la limite fixée en février. «Je ne vois pas quand est-ce que nous pourrons cesser [les contrôles aux frontières]» a déclaré le ministre de l’Intérieur sur la chaîne MDR.

Deux mille officiers de police fédéraux contrôlent les personnes entrant en Allemagne depuis la frontière autrichienne depuis septembre 2015. La mesure avait été prise dans l’espoir de réduire le nombre de réfugiés provenant du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord avant en Allemagne depuis l’Autriche.

 


Mais la fin des contrôles a déjà été repoussée plusieurs fois par le gouvernement fédéral depuis leur introduction, et Jörg Radek affirme que ce travail aux frontières épuise ses collègues : «Nous avons déjà cumulé plus de deux millions d’heures supplémentaires, c’est l’équivalent de 1 100 agents» a-t-il affirmé. De plus, les policiers sécurisant la frontière ne sont plus disponibles pour accomplir leurs autres tâches, comme assurer la sécurité des aéroports, des gares ou des matchs de football.

Le gouvernement prévoit de recruter 3 000 nouveaux agents fédéraux d’ici à trois ans, mais cela prendra du temps avant qu’ils ne soient déployés.

En 2015, l’Allemagne a été le pays européen qui a accueilli le plus de réfugiés, avec  près de 1,1 million de migrants répartis sur son territoires.