«La pratique en Bavière et les règles fédérales prévues par la loi sont similaires au processus qui s'est passé en Suisse», a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur de l'Etat bavarois Joachim Herrmann, cité par le Bild.
Ainsi, si un réfugié possède sur lui «une somme supérieure à 750 euros» en liquidités, cette somme pourra lui être confisquée, a-t-il ajouté.
Dans l'Etat du Bade-Wurtemberg, ce régime est même encore plus strict, toute somme supérieure à 350 euros pouvant être confisquée à son propriétaire.
Actuellement, les autorités des Etats du Sud de l'Allemagne confirment confisquer sur la majorité des réfugiés des sommes «à quatre chiffres», toujours selon le Bild.
En confisquant les objets de valeur, les Etats mettent en place des lois fédérales, qui exigent des demandeurs d'asile d'utiliser leurs propres ressources avant de recevoir des aides d'État.
Les Etats du Sud de l'Allemagne appliquent de fait la même initiative que celles prises déjà par les voisins suisses et danois.
Pour le haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), ce genre de mesures pourraient «provoquer la peur et augmenter le sentiment xénophobe».
Néanmoins, cette mesure ne soulève que peu de critiques parmi les politiques allemands. Ainsi, le député du parti d'opposition des Verts Volker Beck, a déclaré dans une interview au Tagesspiegel qu'il était «normal que les demandeurs d'asile remboursent leurs frais d'hébergement et de soins à l'Etat».
Seul le parti de gauche (Die Linke) a critiqué les confiscations, expliquant que le droit d'asile est «un droit fondamental inscrit dans la constitution allemande» et que les réfugiés qui en bénéficient ne doivent «en aucun cas subir ce genre de rejet et d'humiliation».