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Un bombardier B-52 montre «la force et les capacités» des Etats-Unis près de la péninsule coréenne

Les Etats-Unis ont fait voler le 10 janvier un bombardier stratégique B-52 au-dessus du territoire de la Corée du Sud en réponse à l'essai nucléaire opéré par la Corée du Nord le 6 janvier dernier.

«Ce vol montre la force et les capacités de l’OTAN», a déclaré le chef du déploiement militaire américain en Corée du Sud, Curtis Scaparrotti.

L’amiral du Commandement des forces américaines du Pacifique, Harry Harris, a même écrit sur Twitter que Washington avait montré son «engagement indéfectible» envers ses alliés régionaux, notamment envers le Japon et la Corée du Sud, ainsi que son intention de défendre «la patrie américaine».

«L’essai nucléaire nord-coréen est une violation flagrante de ses obligations internationales. Les forces conjointes des Etats-Unis dans les régions d'Asie-Pacifique continueront leur travail avec leurs alliés et partenaires régionaux pour maintenir la stabilité et la sécurité», a-t-il poursuivi.

Le B-52 américain, basé sur l'île de Guam, est capable de transporter des bombes atomiques. Il est passé à basse altitude au-dessus de la base aérienne d'Osan, située près de Séoul, avant de regagner Guam, accompagné par deux chasseurs, un F-16 américain et un F-15 sud-coréen, d’après le communiqué de l’armée américaine.

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L’avion américain peut embarquer 31 tonnes de bombes, sa portée dépasse 6 400 km, ce qui signifie qu’il est capable d'attaquer le cœur de la Corée du Nord, située à 3 000 km de sa base.

Le déploiement du B-52 a été annoncé conjointement par le commandant des opérations de l’armée de l’air sud-coréenne, Lee Wang-keun, et son homologue du 7ème corps de l’armée de l’air américaine, Terrence O’Shaughnessy.

«L’armée de l’air [des Etats-Unis] est prête à tout moment à répliquer aux provocations nord-coréennes de tous types. […] Les forces aériennes conjointes sud-coréano-américaines coopèrent étroitement afin de maintenir leurs capacités de défense aérienne et de garantir la sécurité de la vie quotidienne de notre peuple», a écrit Lee Wang-keun dans son communiqué.

Le 6 janvier, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné «sans équivoque» le quatrième essai nucléaire et le test d’une bombe à hydrogène opéré par la Corée du Nord. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a même réclamé que Pyongyang «cesse toute activité nucléaire et respecte ses obligations pour une dénucléarisation vérifiable».

De son côté, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a réaffirmé que ces essais aideraient la Corée du Nord à «défendre de manière crédible la paix dans la péninsule coréenne et à prévenir la sécurité régionale du danger d'une guerre nucléaire provoqué par les impérialistes emmenés par les Etats-Unis».

«Il s'agit d'un droit légitime d'un Etat souverain et une action juste que personne n'a le droit de critiquer», a-t-il conclu. 

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