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La Corée du Sud relance ses haut-parleurs de propagande à la frontière avec le Nord

Séoul a annoncé qu’elle allait reprendre son opération de guerre psychologique en braquant ses haut-parleurs géants contre la Corée du Nord, après que celle-ci ait annoncé le test d’une nouvelle bombe à hydrogène.

«Notre armée est totalement prête, et si la Corée du Nord continue ses provocations, il y aura une sévère punition», a déclaré Cho Tae-yong, haut-responsable présidentiel de la sécurité nationale, dans un communiqué.

Les diffusions de propagande reprendront vendredi, a annoncé le bureau présidentiel de Séoul, qui a qualifié le test supposé de la bombe H nord-coréenne de «violation grave» d’un accord visant à réduire les tensions, qui avait été conclu en août entre les deux pays. A l’époque, le Sud et le Nord avaient échangé des tirs d’artillerie après que Pyongyang ait réclamé l’arrête des diffusions sur haut-parleurs.

L’annonce fait suite à une restriction déjà lancée contre l’accès à la zone industrielle de Kaesong, l’un des derniers projets de coopération économique entre les deux Corées, qui offre quelques 53 000 jobs aux Nord-Coréens.

Proclamée par le ministère de l’Unification sud-coréen, l’interdiction concerne les prestataires de services et les clients potentiels qui veulent visiter l’une des 120 entreprises sud-coréennes implantées dans la ville, frontalière de la Corée du Nord où elles peuvent utiliser la main d’œuvre bon marché de cette dernière.

Le test nucléaire mené par Pyongyang a contrarié ses voisins, dont la Corée du Sud et le Japon, qui ont réclamé l’aide des Etats-Unis pour être protégés en cas de conflit. Le président Barack Obama a répondu par l’affirmative en réitérant «le soutien inébranlable des Etats-Unis à la sécurité» de ces deux pays.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné l’essai, le qualifiant de «menace claire à la paix et à la sécurité internationale» et a promis de lancer de nouvelles sanctions internationales contre Pyongyang.

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L’ambassadeur de la Russie aux Nations Unies, Vitaly Churkin, a quant à lui estimé que ce serait «aller trop loin» que de dire que Moscou soutient le fait d’imposer de nouvelles sanctions, et que son pays n’avait pas encore pris connaissance d’un projet de résolution de l’ONU à ce sujet.