David Cameron ne veut rien imposer. S'il confirme que le gouvernement qu'il dirige «aura un positionnement clair» quant au maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne, le fameux Brexit. S'ils décident d'aller à l'encontre de la position officielle du Premier ministre, ces derniers pourront même rester en poste, a garanti David Cameron. «Les ministres seront libres sur le plan individuel de défendre un avis différent, tout en continuant à faire partie du gouvernement».
Sans se prononcer clairement en faveur du Brexit, plusieurs de ses ministres, dont la ministre de l'Intérieur Theresa May et le secrétaire au Foreign Office, Philip Hammond, ont exprimé des vues eurosceptiques. La question se posait de leur maintien au sein du gouvernement s'ils souhaitaient faire campagne pour une sortie de l'Europe.
Selon le Guardian, l'annonce mardi après-midi de M.Cameron permettrait aussi «probablement d'éviter les démissions de plusieurs ministres», dont Iain Duncan Smith au Travail. La presse britannique avait relayé ces dernières semaines le souhait de plusieurs ministres eurosceptiques du gouvernement Cameron de pouvoir mener librement campagne pour un «Brexit».
David Cameron a promis d'organiser un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE d'ici à la fin 2017 mais la consultation pourrait avoir lieu cet été voire dès le mois de juin, selon la presse britannique. Avant cela, le Premier ministre britannique va tenter d'obtenir des réformes de la part de ses partenaires européens. Un bon moyen pour lui de montrer que l'Europe peut se réformer et que le Royaume-Uni doit en faire partie. Angela Merkel, elle, s'est montrée plus réticentes sur les demandes anglaises.