«Nous avons plusieurs fois noté des cas d’utilisation probable d’armes chimiques par Daesh, ainsi que, dans un sens plus large, par des islamistes radicaux, à commencer par une attaque à Khan al-Assal (province d’Alep) en 2013 contre les troupes gouvernementales. […] Par la suite, nous avons plusieurs fois obtenu des informations sur l’acquisition d’un potentiel chimique par les extrémistes» a déclaré, ce mardi, Mikhaïl Oulianov, responsable pour les questions de non-prolifération et de contrôle de l’armement du ministère russe des Affaires étrangères.
Il a également souligné que tous ces faits devaient faire l’objet d’une enquête approfondie, y compris dans le cadre de la coopération entre l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et l’ONU, ajoutant que Moscou «suivra de près le déroulement de ce travail».
«Le premier rapport dans le cadre de ce format [OIAC + ONU] devra sortir en un mois. On verra s’il reflète les résultats de l’examen d’une probable utilisation des armes chimiques par Daesh», a conclu Oulianov.
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Les propos du diplomate russe font écho aux récentes déclarations du directeur général de l’OIAC Ahmet Üzümcü, qui a annoncé que son organisation avait découvert des traces de l’effet du gaz sarin ou d’une substance similaire sur plusieurs Syriens. Le responsable a ajouté que la date et les circonstances exactes lors desquelles ces personnes avaient été exposées à ce gaz restaient pour le moment inconnues.