Des dessins face à la violence. Le slogan aurait pu être celui qui a suivi les attentats de Charlie Hebdo, mais ces caricatures concernent cette fois-ci l’Arabie saoudite. Quelques jours après la décision du royaume d’exécuter 47 prisonniers en une seule journée, la contestation prend un tour viral sur les réseaux sociaux.
Si la majorité des 47 personnes exécutées était impliquée dans des attentats meurtriers menés par Al-Qaïda en 2003 et 2004 en Arabie saoudite, l’exécution du cheikh Nimr Baqer al-Nimr a beaucoup plus de mal à passer. Ce dernier était en effet un défenseur des manifestations anti-gouvernementales et pas un terroriste.
Autre cible du courroux des internautes : les Nations unies. Si l’ONU a condamné, timidement, ces exécutions, les utilisateurs des réseaux sociaux rappellent que l’Arabie saoudite a été récemment nommée à la tête du panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Un choix déjà fortement critiqué à l’époque.
Il faut dire que, comme le remarquent certains utilisateurs de Twitter, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies affirme «tenir compte de la contribution des pays candidats à la promotion et la protection des droits de l’homme».
Autre relais, plus étonnant, de ces caricatures, le site Web du chef suprême iranien qui a affiché une image comparant les exécutions saoudiennes et celles de Daesh. L’image montre des exécuteurs saoudite et terroriste côte-à-côte, avec une inscription en anglais «Y a-t-il une différence ?», «Daesh blanc» et «Daesh noire».
«Condamné à mort pour s’être opposé aux partisans de Daesh», peut-on lire près de l’image du prisonnier de l’Arabie saoudite, alors qu’une inscription au-dessus de l’otage de Daesh dit «condamné à mort pour s’être opposé au Daesh».